Bombay touchée par sept attaques, au moins 100 morts.

AFP

26/11/08

 

taj_mahal_palace_hotel_.jpgPrès de 100 personnes, dont six étrangers, ont été tuées à Bombay mercredi soir dans des fusillades et explosions en série, menées par des hommes armés de fusils d'assaut et de grenades, qui ont visé notamment des grands hôtels de la ville, a annoncé le gouvernement de l'Etat du Maharashtra.
   
"Des terroristes inconnus" ont ouvert le feu dans "au moins sept ou huit endroits" de la capitale financière de l'Inde, a indiqué un des responsables de la police locale, A.N Roy, à la chaîne de télévision NDTV.
   
Ces attentats ont été revendiqués au nom d'un groupe islamiste se présentant comme les Moujahidine du Deccan. Ce groupe a envoyé des courriels à plusieurs médias, a rapporté l'agence de presse indienne PTI.
   
Le bilan des morts est monté à 78 tués, a déclaré le gouvernement de cet Etat du sud-ouest de l'Inde, cité par PTI. Il a ajouté que six unités de l'armée avaient été envoyées sur les lieux.

Auparavant, les hôpitaux avaient fait état d'un bilan de près de 60 morts.
   
"Cinquante-huit corps ont été amenés à l'hôpital. Une cinquantaine d'autres personnes blessées, certaines grièvement, ont été transportées à l'hopital JJ", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'hôpital municipal voisin St George, interrogé par téléphone.
   
Un porte-parole de l'hopital JJ  a pour sa part déclaré qu'une "énorme confusion" régnait dans son établissement où des corps étaient amenés.
   
Selon PTI, quelque 200 personnes ont été blessées.
   
Peu après 22h30 heure locale (17h00 GMT), plusieurs hommes armés d'AK 47 (Kalachnikov) ont attaqué la gare centrale de Bombay, ouvrant le feu et lançant des grenades dans le hall des passagers, a indiqué le responsable de la police ferroviaire de Bombay, A.K Sharma. Dans cette attaque, au moins dix personnes ont été tuées.
   
Des fusillades ont également eu lieu à l'hopital Cama, dans le sud de Bombay, et l'explosion d'un taxi piégé dans le sud-est de la ville a fait trois morts, selon la police.
   
Ces attaques coordonnées ont également visé deux des plus prestigieux hôtels de la ville, le Taj Mahal et le Trident, où des clients ont été pris en otage.
   
Des coups de feu ont été échangés entre assaillants, dont deux ont été abattus, et des unités anti-terroristes mais il n'était pas possible vers 21h00 GMT de savoir si des otages étaient toujours détenus.
   
L'hôtel Taj Mahal, un cinq étoiles parmi les plus sélects du monde et qui attire nombre de VIP, était en feu vers 22H00 GMT.
   
Le chef du gouvernement régional de Madrid, Esperanza Aguirre, s'y trouvait au moment de l'attaque mais elle a pu quitter les lieux sans encombre avec sa délégation, a indiqué à l'AFP un de ses porte-parole à Madrid.
   
Selon le site web de la BBC, un député européen britannique, M. Sajjad Karim, était également dans cet hôtel. Il a vu un tireur ouvrir le feu dans le couloir.
   
"J'ai vu un homme à pied qui portait une arme genre fusil-mitrailleur. Il a tiré, des gens sont tombés à côté de moi", a-t-il dit.
   
Un client britannique a raconté à une chaîne locale de la télévision indienne qu'il avait été pris avec une douzaine d'autres personnes par deux hommes armés et conduit avec le groupe vers les étages supérieurs de l'hôtel.
   
"Ils étaient très jeunes, en fait comme des enfants, ils portaient des jeans et des T-shirts", a-t-il expliqué.
   
"Ils ont dit qu'ils voulaient tous ceux qui avaient des passeports britanniques et américains, et ils nous ont fait monter. Je pense qu'ils voulaient nous amener sur le toit", a-t-il ajouté. Il a expliqué qu'il avait réussi à s'enfuir avec un autre otage au 18e étage.
   
Alors qu'il parlait, une forte explosion a retenti sur le toit de l'hôtel.
   
Le Premier ministre indien Manmohan Singh a condamné ces attaques, tout comme à Londres le chef de la diplomatie britannique David Miliband. Le département d'Etat américain a lui aussi condamné ces attentats "effrayants", précisant n'avoir pas connaissance de victimes américaines. L'Union européenne (UE) a exprimé son "horreur et indignation".

 

AFP

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