La MONUC souffre-t-elle de la schizophrénie paranoïaque ?

Kivupeace

Goma, le 14 juillet 2007

 

"Le niveau de l’insécurité au Nord-Kivu est passé de plus inquiétant au rouge, sur une échelle de 5,
le niveau est de 5’’
, a rapporté la semaine dernière le porte parole de la MONUC KHEMAL SAIKI.
Le diagnostic est formel, la MONUC se sent persécutée par une réalité qu’elle est la seule à voir, avec des
hallucinations et des idées délirantes sur l’insécurité ou des persécutions dont seraient victimes les
congolais de la part des brigades mixées. Ces hallucinations sont constantes, chroniques, riches et
montantes mais manquent des preuves, voilà pourquoi le niveau de l’insécurité est passé au rouge.
Sur le terrain la réalité est toute autre, le responsable de l’insécurité est bel et bien connu et l’on s’évertue
à s’empêcher de l’identifier nommément pour des raisons qui ne constituent aujourd’hui qu’un secret de
polichinelle.   

La MONUC aurait réservé des termes moqueurs aux toutes dernières correspondances du Congrès
National pour la Défense du Peuple adressées tour à tour au Président de la République, au Premier
Ministre et au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC. Seraient-ce ces
écrits dont la mission onusienne en RDC se serait servi pour déployer plus de 50 chars supplémentaires,
25 avions de combat, plus de 8000 militaires en provenance de l’Uruguay et du Sénégal pour barrer la
route à ceux que seule la MONUC identifie comme auteurs de l’insécurité à la grande surprise de tous les
observateurs et du peuple congolais ?

 

 Dans le territoire de MASISI par exemple, l’une des zones qualifiées de rouge par la mission onusienne à la grande surprise de ses habitants et de plusieurs observateurs nationaux comme étrangers, Colette Braeckman en l’occurrence (pour qui MASISI est la zone la mieux sécurisée du Pays), la sécurité des biens et des personnes est bien garantie par les soldats des brigades mixées qui donnent de leur vie pour sécuriser les populations locales, les véhicules y circulent la nuit comme le jour. Les camionneurs interrogés ne s’empêchent pas d’affirmer avec satisfaction : ‘’nous préférons circuler la nuit pour échapper aux tracasseries des militaires et policiers gouvernementaux dans la ville de Goma et  d’autant plus que toutes les zones sous contrôle du CNDP  sont sécurisées nous préférons partir de Goma à la tombée de la nuit quand il n’y a plus ni policier ni militaire sur la route,  pour ensuite y revenir très tôt le matin’’.  

Or, il est de notoriété publique que le contenu des correspondances du CNDP n’est ni menaçant, ni belliciste, moins encore moqueur. Au-delà de mieux doigter la véritable problématique et la mettre au grand jour, à la connaissance de tous, ces correspondances ont le mérite de proposer les pistes de solution claires, pragmatiques, simples et moins coûteuses pour mettre définitivement un terme aux inquiétudes de la Mission Onusienne et à ses hallucinations sans recourir au Psychanalyste Sigmund Freud pour des séances d’exorcisme et sans la moindre casse.

Pourquoi alors la MONUC  voit-elle de l’insécurité  là ou il n y en a pas ? Les récents événements vécus en Ituri ont –ils rendu nos invités plus allergiques et plus agressifs  dans leur agissement au point de délirer et de considérer la paix comme une menace? Serait-ce alors de la Schizophrénie dont souffrirait notre mission onusienne au Congo ? Peut-être oui, pour les raisons ci haut évoquées ; peut-être non, pour des raisons liées aux intérêts personnels des certains haut-placés de cette organisation qui font les affaires à travers la situation de belligérance en République Démocratique du Congo. Des rapports fusent de partout faisant état de la vente des armes et minutions aux bandes armées en RDC par les responsables de la MONUC pour alimenter la crise dans la région, d’autres auraient instaurer tout simplement un système de troc, armes et minutions contre des pierres précieuses, avec ces bandes armées. Il est pourtant évident que cette mission onusienne est au courant de ces manœuvres orchestrées par ses propres agents mais demeure moins conséquente. De qui se moque t-elle, du peuple congolais ou de ses propres pourvoyeurs ou mandants ?
 
L’on sait tout au moins qu’en guise d’enfreint à la mission constituée des spécialistes dépêchés par les Nations-Unies en Ituri pour mener des investigations sur cette scandaleuse affaire qui est la énième après celle de pédophilie, la MONUC a fait courir des rumeurs faisant état d’attaques imminentes que mènerait sur la ville de Bunia la coalition du Mouvement Révolutionnaire Congolais, MRC, et du Front des Nationalistes Intégrationnistes, FNI. Mission réussie car les enquêteurs sont repartis valises vides. La MONUC serait-elle entrain de réitérer au Nord-Kivu ses manœuvres d’ITURI ?

Grande sera donc la déception des congolais lorsqu’ils apprendront que les unités dites de maintien de Paix des Nations-Unies seraient hostiles à la paix et se seraient transformer en croque-morts ou en marchants de morts. Le plus scandaleux serait cette nouvelle implication de la mission onusienne dans un trafic des pierres précieuses contre armes avec les criminels internationalement recherchés et qu’elle a mandat d’arrêter, ces génocidaires rwandais. Eh bien, quant le procureur de la paix est lui-même le champion de l’insécurité, les congolais ne sauraient plus à quel saint se vouer !  
Selon plusieurs responsables de la MONUC, sous couvert d'anonymat, des Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) ont pendant des mois, en 2005 et 2006, échangé "des rations alimentaires" et "du renseignement" contre "de l'or et des dollars" avec des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) basés à Nyabiondo situé à plus de 80km au nord-ouest de Goma Interrogé vendredi par l'AFP, le porte-parole de la MONUC, Kemal Saïki, a tout simplement indiqué qu'une enquête avait été "ouverte par la direction du département des investigations internes de l'ONU" (basé à Nairobi) concernant ces "allégations" sur un "trafic d'or". Il s'est cependant refusé à plus de commentaire. Les Nations unies ont annoncé de leur côté l'envoi en RDC d'une équipe d'audit pour enquêter sur ces allégations de trafic d'or.

A la lumière de ce qui précède, cette mission onusienne est loin de servir d’organe de référence au congolais, elle a perdu toute crédibilité après toutes ces séries de scandales dont elle s’est rendue coupable, ainsi que tant d’autres qui restent non révélées aux congolais comme par exemple une série de récentes allégations de malversations commises par des éléments de la MONUC. A ce sujet ‘’le département des opérations logistiques et le département des opérations de maintien de la paix vont dépêcher immédiatement une équipe d'audit de gestion à Kinshasa pour enquêter sur une série d’allégations de malversations commises par les éléments de la MOUNC, avait annoncé le secrétaire général adjoint des Nations-Unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.

Comment l'équipe, qui sera conduite par des hauts responsables de l'ONU, travaillera t-elle dans un contexte peint au rouge ? N’est-ce pas une façon de l’empêcher à venir sur un terrain déjà déclaré très dangereux, et où le niveau d’insécurité est le plus élevé? Cette enquête qui risque de se clôturer dans les bureaux climatisés de Kinshasa ne manquera pas de faire de victimes innocentes à l’Est de la République pour couvrir un énième scandale de la Mission des Nations Unies au Congo.

Déjà un membre de la mission des Nations-Unies d’origine danoise, rongé par l’alcool aurait déclaré dans un débit de boisson que le Général Laurent NKUNDA MIHIGO payera de son arrogance d’avoir refusé les millions des dollars lui offerts par les Nations-Unies et l’exil doux dans une villa au bord de l’Océan à Cap-Town en Afrique du Sud. « Le président TABO MBEKI ne le pardonnera jamais de l’affront lui infligé alors que le jet présidentiel sud-africain aurait stationné deux semaines durant à l’aéroport de KANOMBE à Kigali à l’attendre » a ajouté l’onusien.

La MONUC qui a déployé plus de 80% de ses 17.600 hommes à l'Est de la RDC, a renforcé ses effectifs avec plus de 8000 casques bleus uruguayens, venus avec des centaines des chars de combats, des hélicoptères de guerre et de transport et d’une logistique sophistiquée, reste passive aux exactions que commettent les FDLR sur les populations et s’apprêterait à combattre contre les militaires mixés ou du moins contre les militaires qu’elle s’évertuent à coller au CNDP en dépit de ce qu’ils sont passés sous le commandement de la hiérarchie FARDC depuis le mois de janvier.
Sans doute que la seule justification de l’acharnement de la Mission des Nations-Unies sur le Général Laurent NKUNDA MIHIGO et le peu des militaires qui lui sont restés fidèles, est d’ordre financier, ce dernier sans le savoir aurait empiété sur les intérêts financiers des certains responsables de la MONUC qui lui en veulent à Mort.

’Je ne demande pas de vivre dans une maison climatisée au Bord de l’Océan, la survie de beaucoup des congolais est menacée, je ne peux pas y renoncé seulement pour recevoir une  satisfaction personnelle,  ma place serait dans ma ferme de Masisi ou alors dans l’un des camps des réfugiés congolais qui pullulent l’Afrique’’ a soutenu le Général Laurent NKUNDA MIHIGO à la rédaction de Kivupeace.org

 La Rédaction www.kivupeace.org

 

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