Laurent Nkunda accepte l’intégration de ses troupes.

France 24 / Reuters

24/10/07

 

l.m._nkunda.jpgLe général Nkunda a annoncé l'intégration d'une partie de ses hommes au sein de l'armée gouvernementale. Cette décision ne garantit pas pour autant la fin des affrontements.

Le général rebelle Laurent Nkunda a annoncé mercredi son intention d'envoyer une partie de ses hommes dans un centre de regroupement, afin de les intégrer au sein de l'armée gouvernementale congolaise (Fardc) dans le cadre d'un processus de paix dans l'Est de l'ex-Congo belge.
"Aujourd’hui, je vais envoyer plus de 500 de mes militaires au camp de brassage de Kirolirwe", a-t-il annoncé à Reuters par téléphone de son fief de Masisi, dans l'est du Nord-Kivu.

Bien qu’il ne s’agisse que d’une infime partie de ses troupes, estimées entre 6000 et 8000 hommes, Laurent Nkunda considère avoir fait preuve de bonne volonté. Il attend maintenant une réaction de la part du gouvernement.

Il souhaiterait l’organisation de pourparlers autour de deux questions : le désarmement des rebelles hutus présents dans l’Est du pays depuis le génocide rwandais et le retour des réfugies congolais tutsi, toujours retenus dans des camps au Rwanda.

"Moi, je fais ça pour montrer à la communauté internationale que nous, les Congolais, nous voulons la paix (…) parce que les civils continuent à mourir sans cause", a-t-il dit en faisant allusion aux récents combats dans le Nord-Kivu.

En dépit de cette déclaration d’intention, le gouvernement de Kinshasa n’est pas encore prêt à s’asseoir autour d’une table avec le général tutsi, qu’il ne considère pas comme un partenaire légitime. Les responsables de l'Onu en RDC ont, pour leur part, accueilli dans un premier temps avec prudence l'annonce faite par Nkunda, précisant qu'ils cherchaient à se renseigner sur la situation au camp de Kirolirwe.

La déclaration de Laurent Nkunda n’assure donc pas la fin des affrontements dans l’Est de la RDC. Elle devrait permettre d’apaiser momentanément la situation et de retarder une éventuelle offensive mais pas de trouver une issue définitives aux problèmes de fond.

 

 

France 24

 

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