RDC: Bemba se dit prêt à partir en exil s’il n’a pas de “garantie” de sécurité.

AFP

26/03/07

bemba_gombo.jpgL'ex-vice-président de République démocratique du Congo (RDC) Jean-Pierre Bemba s'est dit prêt à partir en exil s'il n'a pas de "garantie" sur sa sécurité après les affrontements entre sa garde et l'armée, dans un entretien au quotidien français Le Monde publié lundi.

Dans cet entretien accordé dimanche par téléphone, M. Bemba a accusé le président Joseph Kabila de vouloir se "débarrasser" de lui et a mis en garde contre l'instauration d'une "nouvelle dictature".

"Si je n'obtiens aucune garantie, je partirai (en exil). Mais je compte sur les Nations unies et la communauté internationale pour assurer ma sécurité", a dit M. Bemba, battu par M. Kabila lors de la présidentielle en octobre.

Près de 120 personnes ont été tuées lors d'affrontements jeudi et vendredi entre l'armée régulière et la garde rapprochée de M. Bemba, qui refusait de voir ses hommes intégrer l'armée nationale en estimant ne pas avoir de garanties pour sa sécurité.

M. Bemba a refusé de dire où il se trouvait et de confirmer qu'il s'était réfugié à l'ambassade d'Afrique du Sud à Kinshasa.

"La réalité est que le pouvoir de Joseph Kabila veut se débarrasser de moi.

Après ce qui m'est arrivé, plus personne n'osera parler dans ce pays", a-t-il ajouté.

Le gouvernement accuse M. Bemba de "haute trahison" et veut le poursuivre pour "entretien de milice". M. Bemba a rejeté ce terme et affirmé au Monde ne disposer que de 200 hommes, dont la moitié à Kinshasa, des soldats détachés par l'armée pour assurer sa sécurité.

Au moment où les affrontements ont commencé, "des négociations sur la taille de mon équipe de protection rapprochée devaient justement débuter", a assuré M. Bemba.

 "L'attaque faisait partie d'un scénario préparé pour évacuer tout débat".

"Nous sommes à un tournant de notre histoire, car si on continue de décapiter l'opposition, une nouvelle dictature se mettra en place", a-t-il affirmé.

 

AFP

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