RDC: il est “trop tôt” pour évoquer l’envoi de troupes européennes (Londres)

AFP

30/10/08

 

Londres n'écarte pas la possibilité d'envoyer une mission militaire européenne en République démocratique du Congo (RDC), mais estime qu'il est encore "trop tôt" pour envisager cette éventualité, a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères.

"Nous devons garder à l'esprit la perspective que la paix pourrait ne pas être restaurée et nous ne pouvons donc pas exclure un déploiement supplémentaire, que ce soit un renforcement de la Monuc (Mission des Nations unies en RDC) ou une force européenne additionnelle", a déclaré Mark Malloch-Brown devant la chambre des Lords.

"Mais, je pense qu'il est trop tôt pour dire si c'est nécessaire, et il n'est pas sûr non plus que (ces troupes supplémentaires) arriveraient à temps", a-t-il ajouté, précisant s'être entretenu avec le chef de la Monuc, Alan Doss, qui lui a "renouvelé sa demande de nouvelles troupes".

Face aux risques de catastrophe humanitaire, l'Union européenne (UE) a annoncé jeudi que son Comité politique et de sécurité allait se réunir d'ici vendredi pour étudier l'envoi d'une mission militaire.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a évoqué "une assistance aux populations civiles", sous la forme d'un contingent de 400 à 1.500 militaires, qui apporteraient à la Monuc un soutien "technique et humanitaire".

M. Malloch-Brown a souligné avoir répondu au chef de la Monuc qu'avant d'étudier l'envoi de nouvelles troupes, il fallait voir comment la situation politique allait évoluer et si le cessez-le-feu décrété par la rébellion du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda allait tenir.

"La solution au coeur du problème est la mise en oeuvre de l'accord politique déjà existant", a-t-il ajouté, en référence à l'accord de paix signé à Goma en janvier 2008 par toutes les parties.

Des affrontements entre armée et rebelles dans la région de Goma, ville située dans l'est de la RDC, ont poussé plusieurs milliers de personnes sur les routes, provoquant l'inquiétude de la communauté internationale sur la situation humanitaire.

 

 

AFP

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