RDC: Une Majorité présidentielle brouillonne et difficilement identifiable.

L'Avenir

12/05/07

 

L’opinion a eu difficile à cerner les personnalités qui ont représenté l’Amp tant par leur cursus que par leur véritable obédience politique.

leaders_amp_de_la_rdc.jpgSi ce ne sont pas des acteurs politiques ralliés récemment à cette famille politique, ce sont du moins, des gens sur lesquels il est permis de douter un peu. La preuve c’est que beaucoup d’entre eux ont voté pour l’adversaire de She Okitundu. En outre ils se sont présentés aux urnes sans avoir au préalable consulter leurs bases respectives. La question n’est pas aussi académique qu’on aurait tendance à le croire. Elle entraîne une autre, beaucoup trop cruciale, à savoir si le tonnerre qui s’est abattu au Palais du peuple ne risque pas de produire aujourd’hui ou demain, un effet « boule de neige ».

Dans les cercles du pouvoir aussi bien que au sein de la population, on se met à échafauder l’hypothèse qu’à l’allure où vont les choses, la majorité présidentielle tant célébrée ne sera qu’un rêve lointain avant longtemps. Les honorables sénateurs se sont présentés en véritables bandes éparpillées, sans aucune solidarité de groupe. Certes, leurs motivations ne sont pas vraiment connues, mais c’est justement là où le bât blesse.

Demain il peut se présenter un autre cas de figure similaire à celui de ce vendredi, et alors cette majorité risque de voler en éclats. Certains ont affirmé au vu des résultats de la bagarre électorale entre She Okitundu et Kengo Wa Dondo, que c’est un vote sanction à l’encontre de l’ancien Dircab du Chef de l’Etat.

En clair, la candidature de Léonard Okitundu aura-t-il été boudée dès le départ, en dépit des directives de sa famille politique, si bien qu’on peut dire que Kengo Wa Dondo n’a pas gagné le combat, mais que c’est Okitundu qui a tout perdu. Cela démontre qu’on ne peut pas raisonnablement se recroqueviller dans sa tour d’ivoire, et réussir en politique. Cet Okitundu serait à la base de son propre fiasco, car il a fait écran de son corps pour empêcher les autres voix de se faire entendre par le président de la République. On ne peut pas passer sa vie à se méfier des autres et prétendre gagner toutes les batailles électorales.

 

Demain il peut se présenter un autre cas de figure similaire à celui de ce vendredi, et alors cette majorité risque de voler en éclats. Certains ont affirmé au vu des résultats de la bagarre électorale entre She Okitundu et Kengo Wa Dondo, que c’est un vote sanction à l’encontre de l’ancien Dircab du Chef de l’Etat.

En clair, la candidature de Léonard Okitundu aura-t-il été boudée dès le départ, en dépit des directives de sa famille politique, si bien qu’on peut dire que Kengo Wa Dondo n’a pas gagné le combat, mais que c’est Okitundu qui a tout perdu. Cela démontre qu’on ne peut pas raisonnablement se recroqueviller dans sa tour d’ivoire, et réussir en politique. Cet Okitundu serait à la base de son propre fiasco, car il a fait écran de son corps pour empêcher les autres voix de se faire entendre par le président de la République. On ne peut pas passer sa vie à se méfier des autres et prétendre gagner toutes les batailles électorales.

Si cette part de responsabilité des protagonistes locaux est indiscutable, il reste néanmoins une hypothèse classique qui ne s’est presque jamais démentie lorsqu’on en parle en République Démocratique du Congo. Il s’agit de l’implication d’une main étrangère dans l’univers politique congolais depuis des lustres.

Faire perdre la tête du Sénat à l’Amp et sauver la démocratie congolaise

Depuis un certain temps des accusations se succèdent sur la dérive totalitaire que prendrait la démocratie congolaise. Dans toutes les étapes franchies par cette démocratie naissante au moyen d’élection, toutes les places à pourvoir, ont été prises par les partisans de l’Amp. Les bailleurs de fonds occidentaux eux sont comme chacun le sait, les parrains du processus démocratique en RDC, en ont fait quasiment un moyen de pression quotidienne sur le gouvernement de la troisième République. Le matraquage médiatique était devenu à ce point insupportable qu’une réaction négative imminente sous la forme d’un blocage de fonds, devait finir par être effectif si l’Exécutif congolais ne donnait pas rapidement des gages de consolidation de démocratie.

L’arrivée à la tête du sénat congolais de Léon Lobitch Kengo Wa Dondo peut à juste titre se définir comme la rançon de la survie de la jeune démocratie congolaise. Personne en dehors du cercle restreint du pouvoir congolais ne peut donner la preuve de telles affirmations, canon n’est pas au courant des messages qui passent sur le téléphone rouge du Palais des princes, mais la réalité est souvent sous tendue par des phénomènes de coulisses plus que par l’iceberg qui émerge malgré lui à la surface de l’océan. Quoi qu’il en soit de cette évidence, personne ne pleurera longtemps le fiasco de She Okitundu, à part peut-être l’intéressé lui-même. L’ultime leçon de toute démocratie est que il faut soigner son image plus que tout autre chose, car bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée.

L’Avenir

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