Radio Okapi

29/05/08

Le chef coutumier de Bwisha dénonce l’encadrement d'une nouvelle milice armée des Maï-Maï dans sa juridiction. Il met en cause des politiciens, dont un député provincial. Ce dernier, accusé d’être un nouveau seigneur de guerre, réfute ces accusations. Quant à l’abbé Malu Malu, coordonnateur du programme Amani, il met en garde les tireurs de ficelle dans la destruction de la paix en chantier, rapporte radiookapi.net

Tout était parti de la déclaration écrite du 25 mai 2008 de Mwami Paul Ndeze de la chefferie de Bwisha en territoire de Ruthsuru. Celui-ci regrettait une vive tension suscitée par une milice activée par des politiciens et des députés. Il dénonçait, sans le citer directement, l’honorable Kenda Kenda Zang-Tchung, député provincial indépendant élu de Goma : « En fait, c’est un cri d’alarme que je suis entrain de lancer à toutes autorités. Un député a débarqué dans le groupement de Binza et a distribué des armes aux Maï-Maï. Ça nous inquiète. »

Pour l’honorable Kenda-Kenda, il s’agit d’une mauvaise campagne contre lui : « Il y a une cabale montée de toute pièce contre ma personnalité, parce que les gens voient que j’ai une position ferme. Tous ces gens qui le disent sont des méchants. »

Les autorités administratives, militaires et policières, ainsi que les services de renseignement disent avoir fourni plusieurs rapports administratifs sur cette question. L’Assemblée provinciale a été saisie officiellement avec les différents rapports en provenance du Rutshuru sur l’existence de cette nouvelle milice. Un comité de sages a été constitué afin de mèner des enquêtes sur ce dossier.

Quant à l'abbé Malu Malu, il a regretté les informations faisant état de l'apparition de cette nouvelle milice. C’était en présence des députés provinciaux qui l'avaient convié de présenter un exposé sur l’évolution du programme Amani. L’abbé Malu Malu a rappelé avec fermeté que le processus Amani dispose des mécanismes pour la concrétisation de la paix. En conséquence, il prévient que les nouveaux seigneurs de guerre finiront en prison.

Radio Okapi