Sud-Kivu (RDC): opération ONU/armée congolaise contre des rebelles rwandais

AFP

26/04/07

Une opération de sécurisation menée conjointement par l'ONU et l'armée congolaise (FARDC) et visant des rebelles rwandais est en cours depuis lundi au Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de source onusienne.

"Depuis le 23 avril, des opérations conjointes entre les FARDC et la Monuc se déroulent contre les FDLR/Rasta (Forces démocratiques de libération du Rwanda) dans la forêt de Mugaba", à 80 km au sud-ouest de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, selon la Mission des Nations unies en RDC (Monuc).

"Les hommes de ce groupe armé refluent dans la direction de Shabunda (environ 160 kilomètres à l'ouest de Bukavu) et du parc (national) de Kahuzy/Biega. Ces opérations de ratissage, qui ont pour but de reprendre le contrôle de zones occupées par les FDLR/Rasta, ont pour conséquence d'entraîner des déplacements de populations" qui se réfugient le long d'un axe routier situé au sud du parc, poursuit la Monuc.

Cette opération de ratissage, qui doit se poursuivre jeudi, fait suite à une opération menée mi-avril par les FARDC dans la forêt de Mugaba, qui s'était soldée par la mort de huit rebelles rwandais.

Les combattants hutus rwandais, estimés actuellement à plus de 10.000 par l'ONU, sont présents depuis plus de 12 ans dans les forêts et montagnes de l'est de la RDC où ils se livrent à des exactions contre les civils.

La Monuc a dénoncé début avril une augmentation des atrocités perpétrées par les FDLR notamment dans le territoire de Walungu où se trouve la forêt de Mugaba.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), le départ des FDLR de la région de Walungu à la suite de l'opération de la mi-avril aurait provoqué environ 10.000 nouveaux déplacés dans la région de Shabunda, la direction empruntée par les FDLR pour leur repli.

Certains de ces rebelles sont accusés par Kigali d'avoir activement participé au génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait au moins 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie, selon l'ONU.

 

 

AFP

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