Le leader de Bundu dia Kongo chez Tshisekedi

Nathalie Mbenga

11/02/07

«Où est cette communauté internationale qui pour deux ou trois morts à Lubumbashi, en 1989, avait banni Mobutu…», a souligné le leader de l´Udps (Union pour la démocratie et le progrès social), Etienne Tshisekedi à l´issue de sa rencontre avec le chef spirituel du Mouvement Politico-religieux, Bundu Dia Kongo, vendredi 9 février dernier en sa résidence de 10ème rue Limete. Pour le leader de ce parti d´opposition, le combat de Bundu dia Kongo est un combat louable qu´il respecte personnellement.

«Les forces du mal, après un court répit, se sont organisés à nouveau pour faire souffrir la nation», a-t-il poursuivi. En effet, Au moment où le chef de l´État congolais Joseph Kabila recevait une délégation des députés de la province du Bas-Congo pour débattre sur les violences qui ont lieu entre forces de l´ordre et militants de Bundu dia Kongo, les grands absents s´étaient rendus à la 10ème rue chez Tshisekedi. Il s´agit du député Vuemba qui a conduite la délégation du peuple Kongo, comprenant le leader de Bundu Dia Kongo, Ne muanda Nsemi. Prenant la parole, Ne Muanda Nsemi a indiqué qu´à ce jours, 750 familles dans la province du Bas-Congo sont à la recherche de leur enfant, qui de leur frère ou de leur soeur, qui de leur mère. Tout en reprochant la magouille et la corruption qui ont entaché les élections au gouvernorat, Ne Muanda Nsemi s´est félicite la décision de la cour d´appel de Matadi qui a décidé d´un deuxième tour devant être fixé prochainement par la Cei. A propos de ces violences survenus dans la province du Bas-congo, l´église catholique de son côté a exigé samedi 10 février denier à l´issue de la session ordinaire du comité permanent, une enquête sérieuse.

La Conférence nationale épiscopale du Congo (Cenco) "demande qu'en toute justice, et sans aucune pression de quelque nature que ce soit, une enquête sérieuse soit menée pour établir les responsabilités", a déclaré son président, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, au cours d'un point presse à Kinshasa. Le prélat, également archevêque de Kisangani (nord-est), appelle à "prendre non seulement des sanctions à l'encontre des coupables, mais aussi toutes les dispositions nécessaires pour qu'à l'avenir de tels événements ne se reproduisent plus".
Notons que des affrontements entre forces de l'ordre et adeptes du mouvement Bundu dia Kongo (BDK) dans plusieurs villes de la province les 31 janvier et 1er février ont fait "environ 134" morts, selon l'ONU, tandis que le ministère congolais de l'Intérieur fait état de 87 tués.

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