Daily Archives: July 25, 2007

FDLR, négociations, Laurent Nkunda, uniformes : Charles Murigande fait le point.

Radio Okapi

25/07/07

 

murigande.jpgLe ministre rwandais des Affaires étrangères a accordé une interview à Radio Okapi. Dans un entretien, Charles Murigande évoque sans détours la question de la présence des FDLR en RDC, la médiation de son pays entre le général dissident Laurent Nkunda et le gouvernement congolais ainsi que le port des uniformes semblables à ceux de l’armée rwandaise par des éléments mixés à l’Est de la RDC. Ci-dessous, radiookapi.net revient sur cet entretien.

Radio Okapi : Charles Murigande bonjour

Charles Murigande : Bonjour

R O : Votre homologue congolais Mbusa Nyamwisi vous a invité pour une visite en RDC à la fin de ce mois, allez-vous venir ?

C M : Les dates qu’il proposait ne me conviennent pas. Au moment où je vous parle, le Rwanda abrite une conférence des ministres chargés de l’intégration au niveau de l’Union africaine. Mais j’avais dit dans ma réponse que l’on va se convenir sur d’autres dates – On s’est parlé hier [Ndlr : lundi 23 juillet], il se fait effectivement que bien qu’il ait proposé la dernière semaine du mois de juillet, il a été aussi appelé à d’autres engagements. On a essayé de voir, la première moitié du mois d’août ne nous convient pas à tous les deux, on va essayer de voir la deuxième moitié du mois d’août. Mais le principe de ma visite est acquis.

R O : Quel serait l’objectif de cette rencontre monsieur le ministre ?

C M : Je pense que l’objectif de cette rencontre sera de renforcer nos relations..,

R O : Qu’est ce qui peut amener à l’harmonisation des relations entre le Rwanda et la RDC ?

C M : Il y a toujours eu cette pierre d’achoppement entre nos deux pays, c’est la présence continue des FDLR [les combattants hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda]. Je crois que ça a toujours constitué la pomme de discorde. Certainement que si l’on veut harmoniser les relations, les rendre meilleurs possibles, il va falloir qu’on trouve une solution définitive à ce problème. Je crois que dans toutes nos discussions on ne manquera pas d’évoquer les mécanismes à mettre en place, les actions à mener conjointement le cas échéant ou à mener par le gouvernement de la République Démocratique du Congo pour que ces gens-là [ Ndlr : il fait allusion aux FDLR] cessent de mener des activités militaires sur le territoire congolais avec l’objectif éventuel de renverser notre gouvernement et de parachever le génocide qu’ils regrettent de ne pas avoir terminé.

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Trafic d’armes entre casques bleus et Fdlr, HRW insatisfaite des résultats de l’enquête.

Radio Okapi

27/07/07

 

Cette ONG de défense des droits de l’homme a adressé une lettre au chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Jean-Marie Guéhenno. Il estime que l'enquête menée par l’OIOS (Office of Internal Oversight Services) était superficielle, rapporte radiookapi.net

Human Right watch se dit déçu des conclusions « superficielles » du rapport d’enquête. L’ONG de défense des droits de l’Homme reste critique sur l’enquête menée l’organisation internationale, l’OIOS. Elle déplore « le manque de transparence, la lenteur et le manque continue de responsabilité dans la réalisation de l’enquête ». « Nous sommes surtout inquiets du nombre limité des soldats impliqués dans ce trafic. Nous restons convaincus que plusieurs soldats ont été impliqués », a souligné l’ONG.

Human Rights Watch se dit consterné par les déclarations de Jean-Marie Guéhénno sur BBC, la radio britannique. Ce dernier a rejeté toute implication des casques bleus dans cette affaire. Le rapport de l’OIOS citait pourtant au moins un officier pakistanais dans ce trafic.

Human Right Watch reconnaît le rôle positif de la Monuc en RDC. Il exige néanmoins des sanctions contre les casques bleus qui auront commis des infractions. Elle exige aussi des enquêtes transparentes et rapides sur les infractions commises par ces soldats de la paix.

Pour rappel, une enquête indépendante a fait suite à des allégations sur l'implication des casques bleus pakistanais dans le trafic d'armes contre de l'or avec des combattants rwandais FDLR.

 

Radio Okapi

Bemba contre-attaque : La victime c’est moi !

Jeune Afrique

23/07/07

 

j.p._bemba.jpgAccusé par le président Kabila d’avoir tenté de l’éliminer, son principal adversaire réagit, le chef de l’opposition se défend, préconise le dialogue avec le pouvoir et prépare … l’échéance de 2011!

«Il y a un mois, le président J Kabila vous accusait dans nos colonnes d’avoir tenté de l’éliminer physiquement lors des événements de mars 2007…

Ce sont des accusations totalement gratuites et non fondées. En novembre, au lendemain de l’élection présidentielle, j’ai accepté les résultats proclamés par la Cour suprême pour éviter au pays le chaos. J’ai également décidé de mener mon action politique dans le cadre d’une opposition forte et républicaine. On avait donc, d’un côté, un pouvoir qui gouverne et, de l’autre, une opposition qui observe, critique, fait des propositions et se prépare à être une alternative. Je me suis présenté à l’élection sénatoriale et j’ai été élu.

Comment expliquez-vous les affrontements tragiques du 22 mars?

Ils n’auraient jamais dû avoir lieu. Mais soyons sérieux. Pensez-vous que quelqu’un qui va faire un coup d’Etat ou éliminer le président de la République enverrait ses enfants à l’école? Mes cinq enfants étaient bien ce jour-là à l’école belge de Kinshasa, comme d’habitude. Moi, j’étais à la maison avec mon épouse et mes deux béquilles – comme vous le savez, en décembre, j’avais subi une opération au tibia, à la suite d’une fracture. Mon programme pour la journée était connu. Je devais recevoir, à 15 heures, le ministre portugais des Affaires étrangères et à 18h 30, la ministre française déléguée à la Coopération, Mme Brigitte Girardin. En outre, le lendemain très tôt, je devais me rendre à Pretoria pour rencontrer le président Thabo Mbeki à 15 heures…

 

 

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