Monthly Archives: July 2007

Refoulés congolais d’Angola, manifestation pacifique à Kinshasa.

Radio Okapi

19/07/07

 

Un sit-in a eu lieu ce jeudi devant le palais du peuple, siège du parlement de la RDC, et à l’ambassade d’Angola à Kinshssa. Organisatrice de cette manifestation pacifique, l’ONG la Voix des sans voix (VSV) a déploré le mauvais traitement infligé aux ressortissants congolais expulsés du territoire angolais et la mollesse du gouvernement face à cette situation, rapporte radiookapi.net

Un mémo a été remis au président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe et à l’ambassadeur angolais Joao Baptista Mawete. « La Voix des sans voix a mobilisé ses 24 sections dans la ville de Kinshasa pour protester contre la mollesse, la passivité du gouvernement de la République Démocratique du Congo face aux expulsions massives et barbares des milliers des Congolais de l’Angola. Après le sit-in au palais du peuple, nous avons prévu également d’aller faire un autre sit-in à l’ambassade d’Angola pour exprimer toutes nos préoccupations, et pour qu’on puisse arrêter ces expulsions, et surtout arrêter les mauvais traitements contre les Congolais », a déclaré Floribert Chebeya, président de la VSV.

Les manifestants ont également réclamé le départ de la RDC de l’ambassadeur Joao Baptista Mawete. La VSV estime que le diplomate angolais ne fait rien pour que son pays respecte ses engagements internationaux en matière des droits de l’homme. Réagissant à cette revendication, l’ambassadeur de l’Angola a souligné que seul le président de son pays, Dos Santos, a le pouvoir de le révoquer. D’après lui, les expulsés congolais sont des gens qui se sont constitués en bandes armées et défient, munis d’armes de guerre, un pays souverain et ses institutions. « Pouvait-on accueillir des telles personnes avec des fleurs roses ? », s’est interrogé le diplomate, ajoutant que ces expulsés ont constitué des groupes maffieux pour défendre les zones qu’ils ont « occupées illégalement » et où ils exploitent « impunément » le diamant. Pour Joao Baptista Mawete, les services angolais font usage de la force à l’endroit de ceux qui font de la résistance. D’après lui, ceux-ci constitueraient une minorité, alors que la majorité des Congolais concernés pacifiques, rentrent pacifiquement.

 

 

Radio Okapi

Conclusion et recommandations de la Commission Lumbala.

Comission Lumbala

8.1. CONCLUSIONS.
1. Votre Commission a établi que la frontière entre la RDC et l’Angola, dans la partie du Territoire de Kahemba concernée par la mission d’enquête, se situe au 7ème parallèle;
2. Au regard des données géographiques obtenues par hélicoptère, les bornes 20, 21 et
23, se trouvent sur le 7ème parallèle;
3. Il est incontestable que les villages concernés par le conflit frontalier avec l’Angola se situent entre la borne 20 et la borne 21 et qu’il s’agit des villages congolais habités par des Citoyens congolais;
4. Il est incontestable que ces villages sont aujourd’hui sous contrôle des forces angolaises; les forces armées angolaises les ayant probablement investis très lourdement en ont empêché fermement la visite à votre Commission;
5. Eu égard à tous ces éléments, toutes les données géographiques, naturelles et artificielles faisant foi, votre Commission d’Enquête Parlementaire a établi de manière indéniable qu’une partie du territoire congolais, dans la Province de Bandundu, District du Kwango, Territoire de Kahemba, Collectivité Chefferie Mwamushiko, Groupement Shayimbwanda, est aujourd’hui sous l’empire d’un pays étranger, à savoir, l’Angola qui y a hissé son drapeau national.

8.2. RECOMMANDATIONS
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables, Distingués et très Chers Collègues,

Votre Commission d’Enquête estime, d’une part
1. Urgent que le Gouvernement de la République arrête un programme à court terme visant le désenclavement de la partie du territoire de Kahemba occupée en vue de soulager la misère criante de la population qui ne sait pas accéder à certains services essentiels
2. Que les ministères du secteur social, Santé publique, Affaire~ sociales, Affaires humanitaires, Enseignement primaire, secondaire et professionnel, etc., doivent renforcer leur présence dans ce Territoire où, entre autres, des maladies considérées comme éradiquées refont dangereusement surface aggravant la situation socio-économique, et qu’ils apportent assistance aux populations déplacées en proie à la famine et à la misère;
3. Que le Gouvernement accélère le processus d’intégration sociale des démobilisés en vue d’éviter leur fuite à l’étranger, tel l’enrôlement dans des années des pays limitrophes comme c’est le cas à Kahemba, et qu’il assure l’approvisionnement en ration alimentaire et médicaments des militaires et policiers affectés dans cette partie du pays;

4. Que la question de la surveillance des frontières de la ROC fasse désormais, une fois pour toute, l’objet d’une attention soutenue de la part du Gouvernement de la République en vue d’éviter des incursions intempestives;

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Assemblée nationale : le rapport Kahemba adopté.

Radio Okapi

19/07/07

 

map_angola.jpgLa commission Lumbala était chargée d’examiner le différend frontalier entre la Rdc et l’Angola à Kahemba, un territoire de la province du Bandundu. D’après ce rapport, les villages concernés par ce conflit frontalier sont des villages congolais habités par des citoyens congolais. Pour l’heure, ces villages sont sous contrôle des forces angolaises qui les ont investis, rapporte radiookapi.net

La lecture de ce rapport de 60 pages a duré près de 3 heures lors de la plénière d’hier devant les députés. La commission affirme dans son rapport avoir parcouru la partie querellée située au 7eme parallèle et comprise entre les bornes 20, 21 et 23. Elle s’est basée sur des données géographiques, naturelles et artificielles pour mener ces investigations. Dans son rapport, elle confirme qu’une partie du territoire congolais est à ce jour sous l’emprise d’un pays étranger dont l’Angola. Ce pays y a hissé son drapeau national.
Au cours des différentes interventions lors de la plénière, les députés ont déploré le fait que le gouvernement congolais ait privilégié le mensonge et tenu des propos de faiblesse dans la défense du territoire national. Ce qui est, aux yeux de certains d’entre eux, une expression de trahison. A ce sujet, ils estiment nécessaire d’interpeller le ministre en charge de l’intérieur pour s’expliquer devant les députés.

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Les casques bleus aidaient les FDLR.

La Libre

18/07/07

 

monuc.jpgSelon des documents internes à l'Onu et une enquête de l'agence France-presse, des casques bleus indiens ont été impliqués, en 2005 et 2006, dans des trafics avec les FDLR (rébellion issue des anciens génocidaires rwandais refugiés au Congo) en échange de renseignements. Or, les FDLR commettent de très nombreuses exactions contre la population civile au Kivu (est du Congo) que les casques bleus sont chargés de… sécuriser.

Renseignement contre or

Selon l'AFP, qui cite "des responsables de la Monuc, sous couvert d'anonymat", des casques bleus indiens basés à Nyabiondo, dans le Masisi (Nord-Kivu), ont échangé "des rations alimentaires" et "du renseignement" au sujet d'opérations militaires onusiennes programmées contre les FDLR, en échange d'or et de dollars. Les FDLR ont pris le contrôle de certaines régions du Kivu, y exploitant des mines et des comptoirs d'or, notamment à Nyabiondo.

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Les confidences de Kamerhe lèvent un coin de voile sur la crise d’intégrité morale

au sommet de l'Etat

J.-P. Mbelu

17/07/07

 

kamerhe.jpg17 juillet 2007 – Les Congolais (es) luttant contre l’amnésie se souviennent des appels lancés par « les faiseurs des rois » après le deuxième tour des élections présidentielles : « Tournons la page, disaient-ils, après ces élections libres transparentes et démocratiques. Allons résolument de l’avant. » Sceptiques, ces Congolais (es) restent à l’écoute de leur histoire immédiate et refusent de tourner vite « la page des élections » avant qu’elle n’ait révélé toutes ses vérités. Le temps est et restera toujours pour eux un bon conseiller! Les langues se déliant petit à petit, le passé électoral dévoile ses secrets. Les présidentielles (et les autres) ont été gagnées à coup de billets de banque. Qui le dit? Un proche du pouvoir dont Sarkozy serait le modèle : Vital Kamerhe. En effet, le témoignage fourni au journal Jeune Afrique par l’actuel président de l’Assemblée Nationale Congolaise se passe de tout commentaire. Reproduisons-le. « Fin juillet 2006, à Kinshasa, capitale frondeuse et hostile, le grand meeting de clôture prévu par Kabila menace de tourner au fiasco. « Aide-nous Vital, cela se présente mal », lui demande Olive Kabange, la première dame. Kamerhe sillonne les quartiers populaires avec sa mallette à billets et rameute la population qui accourt. Les apparences, au moins sont sauvées. Dans la fièvre de ce jour-là, il pense entendre Joseph Kabila lui promettre de devenir son Premier ministre. » (F. SOUDAN, Jusqu’où ira Kamerehe?, dans Jeune Afrique n° 2426 du 8 au 14 juillet 2007, p 46)

Kamerehe a acheté la population des quartiers populaires de la capitale frondeuse afin qu’elle vote pour l’actuel chef de l’Etat. En échange, il s’attendait à devenir son Premier Ministre. Ce qu’il a fait à l’Est n’est pas encore dévoilé. Ce témoignage trahit davantage un secret de polichinelle : « Nos populations sont achetables par nos hommes politiques ». Elles sont, pour un bon nombre d’entre elles, sans idéal. Il y a là un travail de réarmement moral et spirituel dont les fruits risquent de prendre beaucoup de temps à mûrir. Nous devons arrêter de nous leurrer en trouvant rapidement un bouc-émissaire. Ce secret de polichinelle pose quand même des questions de nos responsabilités politiques face à l’histoire. Faudra-t-il que nos enfants, quand ils auront à relire notre histoire, acceptent comme nous aujourd’hui que les dernières élections congolaises ont été libres, transparentes et démocratiques? Ne faudrait-il pas rendre justice à l’histoire en la réécrivant et en soulignant que le manque de maturité politique de nos populations et la course effrénée de nos hommes politique au pouvoir ont fait que les élections de 2006 se sont gagnées à coup des billets de banque?

Et puis, avec toutes ces révélations, la question de l'intégrité morale de nos hommes politiques revient au galop. Kamerehe n’en est pas à sa première aventure. Après les élections législatives, il avait osé affirmer dans un numéro du journal Le Potentiel qu’il y avait à l’Assemblée Nationale des députés élus en violation flagrante de la Constitution de la Troisième République parce qu’ils l’avaient été sans avoir renoncé à leur double nationalité. Et que l’Assemblée Nationale leur accordait un moratoire de trois mois pour qu’ils se mettent en règle. Voyons la qualité de nos hommes politiques! Capables de se glorifier des exploits de corruption et de violation des textes fondamentaux du pays! Et il n’y a qu’au Congo où de « tels crimes » demeurent impunis. Demain, nous continuerons d’appeler Kamerhe ‘Honorable’, ‘Homme d’Etat’. Qu’y a-t-il d’honorable dans cette façon de faire? En quoi rapproche-t-elle du modèle Sarkozy?

Kamerhe, rusé ou malin?

Chaque peuple a des dirigeants qu’il mérite, dit-on. En dépit de nos vociférations, il y a lieu de dire que plusieurs d’entre nous ont des dirigeants qu’ils méritent. Pour cause. Qu’est-ce que ces dernières révélations de Kamerhe ont suscité en nous? Un peu d’indignation. Sans plus. Une marche de protestation demandant que ces dirigeants corrompus et corrupteurs aillent « dehors » n’aurait-elle pas été un geste symbolique fort? Aussi, malgré toutes ces révélations, sommes-nous encore nombreux à croire que ces « ambitieux corrompus et corrupteurs » finiront par se convertir en démocrates, soucieux du bonheur collectif!

Les confidences de Kamerhe trahissent aussi l’omniprésence de l’actuel Commissaire Européen au Développement dans notre histoire. C’est lui qui, après que Kamerhe ait jugé la proposition du Conseil du gouvernement de proposer Joseph Kabila pour assurer l’intérim après la mort de Mzee Kabila indécente, « l’appelle depuis Bruxelles (pour lui dire) : « Ta vie est menacée, tu devrais venir te réfugier avec ta famille dans notre ambassade. » (Ibidem, p.45). Un lecture attentive de ces confidences renseigne de Louis Michel et Kamerhe savent qui, au Congo, peut facilement menacer la vie des autres. Après le coup de fil de Bruxelles, « une heure plus tard, nouveau coup de fil : il émane cette fois de l’amiral Etumba, chef de renseignement militaire : « Joseph t’attend. » Kamerhe hésite, ne sachant pas s’il reviendra vivant de ce rendez-vous. » (Ibidem)

Le Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, est convaincu, jusqu’au moment où il se confiait à François Soudan que la paix et la sécurité au Congo ne sont pas pour demain. Comme beaucoup de « nos invités à la mangeoire », il a mis les siens à l’abri. Son épouse et ses enfants sont en Afrique du Sud; sa mère en Grande-Bretagne. Ainsi peut-il facilement influencer, à coup de billets de banque les enfants, les femmes et les mères des autres pour servir son ambition de devenir Premier Ministre! Cette ruse abusivement nommée malignité ne paie pas pendant longtemps. Sacrifier les enfants, les femmes et les mères d’autrui sur l’autel de ses ambitions personnelles se paie un jour. Mobutu l’a appris à ses dépens.

Franchement, à la lecture de François Soudan, il est difficile de conclure que Sarkozy est le modèle de Vital Kamerhe. A moins que Vital l’ait choisi comme le font nos musiciens quand ils choisissent comme sobriquet Bill Clinton, Washington, etc. Cela étant, cette lecture vaut la peine d’être faite en attendant que Vital nous dresse « la carte de la magouille congolaise » sur laquelle nous verrons comment opèrent « généraux, juges, patrons de la sécurité, etc. » L’avenir risque d’être riche en rebondissements…

J.-P. Mbelu

 Congolite

 

RDC: le ministre rwandais des Affaires étrangères invité à Kinshasa.

AFP

16/07/07

 

charles_murigande.jpgKINSHASA, 16 juil 2007 (AFP) – Le ministre des Affaires étrangères de République démocratique du Congo a invité son homologue rwandais à une "visite de travail" fin juillet à Kinshasa, pour "raffermir" les liens entre les deux pays aux relations houleuses, a-t-on appris lundi de source officielle.

"Cette visite offrira aux deux parties l'occasion d'établir des bases solides pour une coopération bilatérale fructueuse", a écrit le ministre congolais des Affaires étrangères Antipas Mbusa Nyamwwisi dans une lettre adressée à son homologue rwandais Charles Murigande et dont l'AFP a obtenu une copie.

"Liés par l'histoire commune de la région des Grands Lacs (africains), nos deux pays sont appelés à raffermir et à consolider des relations mutuellement avantageuses au bénéfice de nos deux peuples", poursuit M. Mbusa Nyamwisi.

Il rappelle que cette invitation officielle est lancée "sur instruction" du président congolais Joseph Kabila.

En dépit d'un réchauffement des relations bilatérales depuis l'organisation en 2006 d'élections générales en RDC, les rapports sont encore parfois tendus entre Kigali et Kinshasa, qui n'ont pas ouvert d'ambassades chez le voisin.

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Beni : un député national et un journaliste en détention depuis 4 mois.

Radio Okapi

16/07/07

 

Ils font partie de la dizaine de personnes retenue sans jugement à la prison centrale depuis février. Ces prisonniers sont suspectés d'être impliqués dans l'assassinat du belge Claude Divigneaud, rapporte radiookapi.net

Le député national Mathe Nzinzi et le journaliste Kasereka Katato de la Radio-Ushirika de Rutshuru sont du nombre. Les détenus ont écrit sans succès aux autorités judiciaires pour demander que le jugement soit rendu. Entre temps, l'honorable Mathe Nzinzi Hula et ses coaccusés entament leur 4e mois de détention préventive.

L'honorable Mathe Nzinzi Hula a clamé son innocence dans une lettre adressée le 10 juillet au ministre de la justice. Il déclare que les enquêtes menées jusqu'ici par l'officier du ministère public, près la garnison de Beni-Butembo, n’ont trouvé aucun indice de culpabilité à sa charge. Le député demande à être jugé par la cour suprême en sa qualité de député.

Les conditions carcérales se durcissent du jour au jour note un membre de la famille du député arrêté. Pour rendre visite au détenu ou pour lui remettre de la nourriture, il faut corrompre les gardiens de la prison. A cela s'ajoute la promiscuité et le manque d'hygiène, poursuit-il.

Le centre pénitencier de Beni a une capacité d'accueil de 100 détenus mais en compte plus de 400. Ce surpeuplement entraîne souvent des tentatives d'évasion. Rappelons le belge Claude Divigneaud avait été tué à son domicile dans la nuit du 13 au 14 février par des inconnus.

 

Radio Okapi

Le professeur Mulopo s’est éteint hier aux CUK.

Kimp

16/07/07

 

Le professeur Valère Mulopo Kisweko, enseignant de journalisme à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (Ifasic), aux Facultés Catholiques de Kinshasa, à l’Université Protestante du Congo et Directeur Rédacteur en Chef principal à la retraite de l’Agence Congolais de Presse (ACP), s’est éteint hier au milieu de l’après-midi aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, où il avait été admis aux urgences le dimanche 08 juillet 2007. Selon ses proches, il avait piqué une crise subite d’hypertension qui l’avait placé dans une situation fort inconfortable jusqu’à son dernier soupir.

Son décès constitue une grande perte non seulement pour le monde universitaire congolais où il avait participé à la formation, depuis les années ’80, de plusieurs générations de journalistes, communicateurs et relationnistes mais aussi pour la presse nationale où, en dehors de ses fonctions de Rédacteur en Chef principal à l’Agence Congolaise de Presse, il avait eu à assumer, de 1989 à 2004, les fonctions de Secrétaire Général de l’Union Nationale de la Presse du Congo.
Au plan politique, il s’était signalé comme conseiller chargé de la Presse Ecrite, en 1987, au sein du cabinet de feu Mandungu Bula Nyati, alors ministre de l’Orientation Nationale (Information). Au plan académique, en sus de ses charges de professeur, il avait eu à assumer également celles de Secrétaire Général Académique, sous le mandat du Recteur Mbelolo.
Après son départ à la retraite en tant que journaliste actif, il avait gardé le contact avec la profession en apportant son expertise aux ateliers initiés aussi bien par les organisations professionnelles des médias (Union Nationale de la Presse du Congo, Observatoire des Médias Congolais, Haute Autorité des Médias, Journaliste en Danger, etc) ainsi que par des institutions universitaires organisant des enseignements du journalisme, de la communication et des relations publiques.
Affable, d’un tempérament doux cachant une vive intelligence, Mulopo Kisweko était un grand ami du savoir et des débats. Il était reconnu comme un grand spécialiste de l’analyse comparative des textes juridiques et déontologiques régissant le métier de journalisme en République Démocratique du Congo. La mort l’a arraché à l’affection des siens dans sa soixantaine. La Rédaction du Phare s’incline devant sa mémoire et présente à sa famille ainsi qu’à l’Ifasic, aux FCK et à UPC, ses condoléances les plus attristées.

Vangu Mambweni a tiré aussi sa révérence

Pendant que l’on pleure Mulopo Kisweko, on nous signale la mort, survenue au milieu de la semaine dernière, de Vangu Mambweni, lui aussi ancien Assistant à l’Ifasic. Le défunt fut aussi Conseiller diplomatique de l’actuel Chef de l’Etat, vice-Ministre des Affaires Etrangères, Secrétaire Général adjoint chargé des Relations avec la Monuc, conseiller politique de Tshimbombo Mukuna au gouvernorat de la ville de Kinshasa et au ministère de la Jeunesse Sports et Loisirs et Conseiller de la République, sous le règne de Mobutu, au sein du HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de Transition),
C’est à ce titre qu’il avait conduit, en 1994, une commission d’enquête portant son nom (Commission Vangu) dans le Nord-Kivu, à l’époque de l’invasion de cette province par des réfugiés Hutus rwandais, et avait dénoncé un complot visant l’annexion en douceur d’une partie de notre territoire par le Rwanda, avec la complicité de quelques décideurs nationaux. Ses révélations sur les réseaux politiques et financiers impliqués dans le complot l’avait placé dans une insécurité telle qu’à l’entrée de l’AFDL, il avait connu l’odeur nauséabonde de certains amigos des services spéciaux.
Ce n’est que plupart que sa valeur de grand analystes politiques allaient lui valoir l’attention des dignitaires du « kabilisme » avant qu’il ne soit intégré dans le « système », jusqu’à l’avènement du régime 1+4 qui l’a de nouveau précipité dans les placards de l’oubli.

 

Le Phare