RDC : Kouchner au Nord-Kivu pour palper les résultats de l’opération turquoise.

El Memeyi Murangwa

 

08/11/07

 

 

frenchandinterahamwe.jpgIl aura fallu plus de treize ans pour que la France pense enfin à venir s’enquérir  d’une situation catastrophique provoquée par elle depuis l’opération turquoise ayant permis aux forces génocidaires, Interahamwe et ex-FAR de s’installer dans l’est du Congo provoquant une crise humanitaire ignorée par les autorités françaises qui accusent continuellement l’africain d’être incapable de se prendre en charge.

 

 Ancien de médecins sans frontières (MSF),  Bernard Kouchner a été le témoin de  l’invasion de l’est du pays par une armée entière (FAR)  et des milliers de miliciens Interahamwe qui venaient de commettre l’odieux génocide de 1994 au Rwanda voisin.  Dépassée par un afflux d’hommes fortement armés, la France abandonnera un lourd fardeau au régime du Marechal Mobutu, qui portera malheur à une vielle dictature que soutenait la cellule africaine de l’Elysée depuis plus de 32 ans. Continue reading

RDC: enquête sur le déversement de minerais radioactifs dans une rivière.

AFP

07/11/07

 

radioactivite.jpgKINSHASA, 7 nov 2007 (AFP) – Les autorités du Katanga vont ouvrir une enquête sur le déversement de près de 18 tonnes de minerais radioactifs dans une rivière de cette province du sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris mercredi auprès des autorités locales.

"Nous allons enquêter pour comprendre ce qui s'est passé. Ces minerais avaient été saisis et devaient être enfouis dans un site sécurisé. Au lieu de cela, ils ont été déversés dans la rivière Mura", à environ 130 km au nord-ouest de la capitale provinciale Lubumbashi, a déclaré à l'AFP Barthélemy Mumba Gama, ministre provincial des Mines.

Au total, 17,9 tonnes de minerais de cuivre très riches en uranium, dont la radioactivité est de 50 fois supérieure à la norme autorisée, ont été déversées début novembre dans la rivière Mura, selon plusieurs sources judiciaires et administratives contactées par l'AFP.

La rivière Mura est située à une dizaine de kilomètres de Likasi, une cité minière de plus de 300.000 habitants.

 

 

Agence France Presse

RDC : Petit à petit l’implosion se prépare à l’Assemblée Nationale.

Antoinette K. Kankindi

Navarre, 07/11/07

 

assemblee_nationale_rdc.jpgIl y a deux équipes de travail susceptibles de secouer les nouvelles institutions en RDC : la commission instituée par le gouvernement Gizenga pour examiner les contrats miniers et l'équipe annoncée par les Nations Unies et qui sera chargée de faire rapport sur les atrocités commises en RDC entre 1993 et 2003. Mais procédons par ordre. En quoi la commission chargée d'examiner les contrats miniers menacerait-elle la stabilité des institutions de la république ? Ceux qui suivent de près la question des « contrats léonins » au Congo se rappellent que face aux pressions de l'opinion, au mois de mars courant, plusieurs firmes opérant en RDC dans ce domaine avaient reçu du Ministère des Mines des garanties quant au maintien de leurs contrats respectifs. Garanties qui semblent avoir été réitérées plus récemment, au mois d'octobre.

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Affaire Nkunda, le schéma qui fait peur.

(KGM)

06/11/07

 

Plusieurs officiels congolais se sont récemment réjouis de l’implication de Washington dans la résolution de la crise de l’Est de la RDC, qui se cristallise de plus en plus autour de la dissidence du général déchu Laurent Nkunda. Selon les mêmes sources, le soutien renouvelé de l’administration Bush à l’égard des autorités congolaises devrait se traduire par le lâchage concomitant du leader du CNDP et une aide plus appuyée aux forces armées de la RDC.

Propositions

Selon des sources diplomatiques, cette vision devrait être relativisée, au moins pour cette raison essentielle qu’on verrait mal le gouvernement américain s’impliquer dans une solution qui ne serait pas globale, c’est-à-dire comprenant également la résolution de la question des forces négatives. Les mêmes qui écument la région des Grands lacs et qui constituent un appel d’air pour des apprentis terroristes à la recherche des zones de conflits pour se camoufler et se réorganiser. C’est du reste dans ce sens qu’il faut interpréter le soutien de Washington à la Tripartite Plus regroupant le Burundi, l’Ouganda, la RDC et le Rwanda.
Si l’on en croit la presse internationale, notamment le « Tageszeitung » (Allemagne) daté du samedi 3 novembre, le schéma américain comprendrait plusieurs propositions que les diplomates de Washington – qui se relaient dans la région – ont pour mission de faire passer auprès de tous leurs interlocuteurs. Un : Laurent Nkunda irait en exil, qui serait provisoirement l’Afrique du sud. Deux : une force d’intervention rapide, entraînée et commandée par des Américains, se chargerait de la chasse aux Fdlr, afin d’évacuer toute menace contre le Rwanda. Trois : la présence américaine constituerait une garantie sécuritaire pour les « Tutsi » au Nord-Kivu. Quatre : les Etats-Unis s’engageraient à réorganiser les principales bases de l’armée congolaise, notamment Kamina et Kitona. Cinq enfin : Washington disposerait d’un poste diplomatique permanent à Goma.

Nouvelle donne

Le succès ou non du récent séjour américain du Président congolais devrait ainsi s’apprécier par rapport à la question de l’Est, au regard des réponses apportées par l’administration Bush au cahier des charges des Congolais. En l’occurrence, à part l’exil, qui risque d’être doré pour le général du CNDP, les propositions ainsi exprimées pourraient en réalité se traduire par une prime pour Laurent Nkunda, de la même manière qu’ont été primés tous les rebelles qui, depuis 1997, sont devenus des leaders et des démocrates à part entière. De même, la constitution d’une force d’intervention rapide grâce à des unités fournies aussi bien par Laurent Nkunda que par les Fardc ne serait qu’une version revue et corrigée du mixage pourtant rejeté par la plupart des Congolais.
Plus surprenante serait la garantie sécuritaire en faveur des Tutsi. En fait, une façon élégante de donner un statut spécial à cette communauté et donc de la dresser contre les autres ethnies. Donc, tout le contraire d’une démarche fondée sur la tolérance mutuelle entre les groupes ethniques et la réconciliation nationale. Il en est de même de l’accent mis sur la chasse aux Fdlr comme menace à la sécurité du Rwanda, sur le même mode que les déclarations généralement faites sur les collines de Kitchanga et à Kigali.
Enfin, on ne voit vraiment pas comment les Congolais pourraient s’accommoder d’une présence diplomatique permanente américaine à Goma, sans accréditer la thèse d’un démembrement progressif de la RDC au profit d’un nouveau Kosovo qui ne dirait pas son nom. Evidemment, il reviendra au gouvernement congolais de se prononcer sur toutes ces propositions, en séparant le bon grain de l’ivraie, sans chercher à s’abriter derrière un appui américain qui serait en réalité l’arbre cachant la forêt.

 

 

Le  Phare

Les magistrats contre la présence du chef de l’Etat au Conseil supérieur de la magistrature.

Radio Okapi

06/11/07

 

Le Synamac, Syndicat autonome des magistrats du Congo, a déposé lundi au Parlement, une pétition contre la proposition de révision de l’article 152 de la Constitution. Cette proposition du député Tshibangu Kalala consiste à insérer dans cet article le président de la République comme membre du Conseil supérieur de la magistrature, rapporte radiookapi.net

Le député Tshibangu propose également de réduire les membres de ce Conseil et d’inclure en son sein le ministre de la justice et les membres de la société civile. Dans leur pétition introduite aux deux chambres du Parlement, les membres du Synamac rejettent catégoriquement toute la proposition. Le président du Syanamac, M. Nsambayi Mutenda, s’explique : « Les présidents de ces deux institutions comprennent qu’en leur sein, il y a des pétitionnaires qui cherchent à induire les autres en erreur, parce que toute l’Assemblée nationale et tout le Sénat ne sont pas constitués que des juristes. De près ou de loin, le président est toujours impliqué dans le Conseil supérieur de la magistrature. Faut-il nécessairement sa présence là dedans ? Ce serait violer la Constitution de la République qui prévoit des dispositions précises pour assurer l’indépendance du pouvoir judiciaire. »

Pour les magistrats, réviser la Constitution en ce moment augurerait, soit une dictature parlementaire, soit une dictature de l’exécutif. Selon le président de Synamac, le président de la République dispose déjà du pouvoir constitutionnel. Il nomme et révoque les magistrats sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature. Il peut remettre, modifier ou réduire les peines prononcées par le juge. Il a aussi le privilège de nommer à son initiative 3 membres sur 9 de la Cour constitutionnelle.

 

Radio Okapi

Manifestation à Rutshuru (RDC): 2 morts et plusieurs blessés (nouveau bilan)

AFP

06/11/07

 

GOMA (RDC), 5 nov 2007 (AFP) – Deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées lundi par la police qui tentait de disperser une manifestation des déplacés au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan communiqué à l'AFP par les autorités locales.

"Deux manifestants dont un élève ont été tués et au moins onze blessés parmi lesquels six dans un état grave à la suite de la répression par la police d'une marche pacifique" des déplacés, a déclaré à l'AFP le président de l'Assemblée provinciale du Nord-Kivu, Léon Bariyanga Rutuye.

Un précédent bilan fourni par l'administration provinciale faisait état d'un mort et de plusieurs blessés.

Cet incident s'est produit à Rutshuru, à près de 50 km au nord de la capitale du Nord-Kivu.

La manifestation, à laquelle étaient également associés des élèves, a rassemblé des centaines de déplacés qui réclamaient de l'assistance humanitaire et s'est dirigée jusqu'à Kiwanja, à 5 km au nord de Rutshuru centre, devant les installations de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).

Selon un habitant de Kiwanja, Christophe Tawite, joint au téléphone, les manifestants ont érigé des barricades sur les routes et brisé des pare-brises de quelques véhicules de la Monuc, paralysant toutes les activités dans le chef-lieu du territoire de Rutshuru.

Les commerces étaient fermés et le trafic entre Rutshuru centre et Goma interrompu, a-t-on indiqué de source proche de la Monuc.

Selon les autorités locales, les élèves demandaient l'intervention de l'ONU pour ramener la paix troublée dans leurs villages en vue de leur permettre de regagner leur milieu d'origine et faire la rentrée des classes.

Environ 5.000 familles de Jomba et de ses environs ont fui les affrontements entre les insurgés ralliés au général tutsi déchu Laurent Nkunda et la milice locale Maï-Maï.

Depuis la fin août, les Forces armées congolaises (FARDC), qui ont massé quelque 20.000 hommes au Nord-Kivu, y combattent des soldats insurgés ralliés au général Nkunda, mais aussi des miliciens Maï Maï souvent alliés aussi aux rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), deux groupes hostiles à Laurent Nkunda.

Agence France Presse

RDC: 310 députés de la majorité demandent une révision de la Constitution.

AFP

06/11/07

 

KINSHASA, 6 nov 2007 (AFP) – Trois cent dix députés de la République démocratique du Congo (RDC), issus du camp du président Joseph Kabila, demandent une révision de la Constitution dans une "pétition" déposée au bureau de l'Assemblée nationale, ont indiqué mardi des initiateurs du projet.

"Nous avons déposé hier (lundi) au bureau de l'Assemblée nationale une pétition signée par 310 députés pour obtenir la révision de l'article 152 de la Constitution et permettre que le président de la République et le ministre de la Justice fassent partie du Conseil supérieur de la magistrature (CSM)", a déclaré à l'AFP Wivine Moleka, députée de l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP).

Selon la Constitution congolaise promulguée en février 2006, le CSM n'est constitué que de magistrats.

Il propose nominations, révocations et éventuelles sanctions des magistrats du siège, qui sont inamovibles et dont l'indépendance est garantie par la Constitution. La loi organique devant déterminer l'organisation et le fonctionnement du CSM n'a pas encore été adoptée.

La "pétition" – initiée par Tshibangu Kalala, un député indépendant proche de l'AMP – n'a été signée par aucun élu de l'opposition, qui dénonce une tentative de violation de la Constitution.

Agence France Presse

RDCongo: entretiens du président Kagame avec une délégation de l’ONU.

AFP

05/11/07

 

kagame.jpgKIGALI, 5 nov 2007 (AFP) – Le sous-secrétaire général de l'ONU, Haile Menkerios a été reçu lundi à Kigali par le président rwandais Paul Kagame pour des entretiens consacrés notamment à la situation dans la région troublée du Nord-Kivu, en RDCongo, a-t-on appris de sources officielles.

Les discussions ont notamment porté sur la "neutralisation" du mouvement rebelle hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, basé dans l'est de la République démocratique du Congo – RDC), a déclaré à la presse l'envoyé spécial de M. Kagame pour la région des Grands Lacs, Richard Sezibera.

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Le procureur général demande la levée de l’immunité parlementaire de Bemba.

Xinhuanet

05/11/2007

 

jean-pierre-bemba.jpgKINSHASA – Le procureur général de la République démocratique du Congo (RDC), Tshimanga Muteba, a déclaré dimanche qu'il attendait la réponse du Sénat sur sa demande de la levée de l'immunité parlementaire du sénateur et président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, a rapporté dimanche la radio Top Congo.

Le procurueur a fait cette demande pour déclencher le processus judiciaire contre M. Bemba, en séjour depuis avril dernier au Portugal. Le deuxième délai que le Sénat congolais a accordé à M. Bemba pour son séjour a expiré dimanche.

A une question sur la lenteur observée dans la réponse du Sénat, le procureur général a dit que "dès que le Sénat aura fait son travail, il nous reviendra de faire le nôtre c'est-à-dire chercher les infractions, réunir les preuves..".

Pour sa part, le secrétaire général du MLC, François Mwamba, a indiqué le même jour que M. Bemba aurait sollicité de nouveau au Sénat une prolongation de son séjour au Portugal "pour des raisons de force majeure".

M. Mwamba, qui a conseillé la sagesse pour le règlement de la question de J.P. Bemba, a réitéré que le problème du président du MLC est un problème politique qui nécessite également une solution politique.

"Le président du MLC a quitté le pays dans un blindé, il faudra qu'il revienne au pays au grand jour", a-t-il souligné M. Mwamba, ajoutant qu'il revient au Chef de l'Etat de faciliter ce retour avec d'autres intervenants dont la justice et le Sénat.

En séjour au Portugal avec l'autorisation du Sénat à la suite des affrontements meurtriers à Kinshasa du 22 et 23 mars entre ses gardes et les éléments des FARDC (Forces armées congolaises), M. Bemba avait exprimé la volonté de regagner le pays et de respecter les institutions établies tout en exigeant des garanties sécuritaires de la part du président Joseph Kabila.

Le président Kabila avait indiqué précédemment que M. Bemba avait des problèmes avec la justice et le Sénat et non avec lui.

Xinhua